
Pluton rétrograde : quand les fantômes du passé reviennent frapper à votre porte
On l’appelle « Pluto » de l’autre côté de l’Atlantique, mais ne vous y trompez pas : on est loin du toutou de Mickey. Pluton ne fait pas dans le cartoon — elle gratte là où ça fait mal.
Si ces derniers temps, certaines pensées que vous croyiez rangées à double tour reviennent frapper — comme une vieille connaissance qui débarque sans prévenir — ce n’est pas un hasard. C’est Pluton. Du 4 mai au 14 octobre 2025, la planète des grandes transformations entame sa rétrogradation annuelle. Et comme toujours avec elle, ce qui semble silencieux en surface travaille fort dans les profondeurs.
À la différence de Mercure et ses couacs du quotidien, Pluton rétrograde s’inscrit dans un autre tempo. Ici, pas de textos envoyés au mauvais destinataire, mais des souvenirs, des émotions, des choix anciens qui ressurgissent. Pas pour le plaisir de déranger, mais pour nous donner une chance de les comprendre autrement — avec un peu plus de lucidité, un peu moins de peur.
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Mais qui sont ces ‘fantômes’ ? (Spoiler : pas Casper)
Avec Pluton, les fantômes n’ont rien de folklorique. Ce sont ces bouts de passé qu’on pensait digérés — mais qui nous habitent encore. Une ancienne relation qui refait surface, un schéma affectif qu’on reproduit sans s’en rendre compte, une ambition qu’on a enterrée trop vite… Pluton rétrograde ne crée rien, il révèle ce qui était là, tapi sous nos routines bien rodées.
Ces réapparitions ne sont pas là pour nous plomber, mais pour éclairer. En astrologie, Pluton agit comme un chirurgien de l’âme : il coupe, nettoie, transforme. Et quand il rétrograde, il opère en silence, à l’intérieur. C’est le moment idéal pour aller voir ce qui, en nous, réclame encore d’être libéré — pas guéri à coups de mantras, mais assumé, accepté, intégré.
Le passage en Verseau : fantômes 2.0
Pluton ne rétrograde pas juste n’importe où : il le fait en Verseau. Et ça change la nature des revenants. On passe du fantôme affectif à des spectres plus vastes — collectifs, sociaux, identitaires. C’est plus flou, mais plus vertigineux aussi.
Ce n’est plus juste “mon ex me hante”, c’est “qu’est-ce que je fous là, dans cette vie que j’ai construite ?”. C’est le doute qui s’infiltre dans tes certitudes, le grand ménage dans tes convictions. Est-ce que ce que tu défends t’appartient encore ? Est-ce que tu ne t’es pas un peu oublié dans le rôle, dans l’engagement, dans l’image ?
• Temps de communication limité
• Peut impliquer un temps d'attente si l'expert est déjà en ligne
• Minutes de communication prélevées sur facture téléphonique
Le Verseau parle de futur, de lien social, d’idées qu’on partage. Pluton, lui, vient y injecter un scanner à vérités. Ça gratte là où on pensait être au clair. Même nos grandes causes peuvent devenir des cache-misère. Même nos principes peuvent se figer en prisons. Alors oui, ça secoue. Mais c’est aussi une chance rare : celle de réaligner ce qu’on croit, ce qu’on dit et ce qu’on est.
Puis, retour en Capricorne : le vertige du réel
Et puis Pluton recule. Il quitte les hauteurs électriques du Verseau et redescend dans les couloirs froids du Capricorne. Là où l’air se fait plus dense, plus sec. Là où les illusions ne tiennent plus la distance.
C’est comme une descente après un grand vertige : ce que tu projetais dans le ciel, il faut maintenant l’ancrer dans la roche. Et cette roche, parfois, elle s’effrite. Pluton en Capricorne vient tester la solidité de ce qu’on croyait établi. Il regarde les contrats non signés, les ambitions tenues à bout de bras, les vies qu’on a construites sans toujours y croire. Il demande : est-ce que ça tient debout pour de vrai, ou est-ce que ça penche en silence depuis des années ?
Ce retour-là, c’est celui des responsabilités qu’on n’a plus envie de porter. Des masques sociaux qui pèsent plus que ce qu’ils protègent. Des carrières ou des rôles endossés par devoir, jusqu’à ce que le devoir sonne creux. Pas besoin de tout jeter — mais il faut regarder. Avec honnêteté. Avec lenteur. Parce qu’on ne bâtit rien de vivant sur du déni.
Et si ce n’était pas la fin du monde ? Juste la fin d’un mensonge
Pluton ne détruit jamais pour le plaisir. Il démonte ce qui sonne faux, ce qui tient debout par habitude, ce qui nous retient plus que ça nous soutient. Ce n’est pas la fin du monde — c’est peut-être juste la fin d’un décor. Une façade qui s’effrite pour laisser passer l’air.
Peut-être que ce lien que tu croyais apaisé revient juste pour que tu puisses, enfin, dire non sans colère. Peut-être que ce rêve que tu portes depuis des années n’est plus un rêve, mais un poids. Peut-être que ce que tu appelles “stabilité” est devenu une cage tapissée de bonne volonté.
Pluton veut qu’on meure symboliquement, oui. Pas pour nous punir — pour nous alléger. Il n’a rien d’un bourreau. C’est un exorciste. Il vient retirer les morceaux morts pour qu’on arrête de croire que c’est encore de la peau vivante. C’est rude. Mais c’est propre. Et nécessaire.
Comment traverser ce tunnel avec style (et pas juste des cernes)
Alors, on fait quoi quand Pluton nous regarde droit dans l’âme et demande : “Tu comptes continuer à faire semblant encore longtemps ?”
On ralentit. On écoute. Pas les injonctions du développement personnel sous caféine, mais les signaux plus fins : fatigue chronique, émotions disproportionnées, rêves qui insistent. Ce sont des messagers, pas des bugs.
L’idée n’est pas de “travailler sur soi” comme on remplit un tableau Excel. C’est d’oser l’introspection sans mode d’emploi. D’accepter que certaines réponses ne viennent pas vite. De créer des bulles de solitude fertile, où l’on peut laisser remonter les vérités à leur rythme.
Oui, c’est inconfortable. Mais ce n’est pas une punition. C’est un réajustement énergétique. On peut l’accompagner en coupant les bruits parasites : les réseaux, les comparaisons, les “il faudrait que”. On peut se demander chaque jour : “Qu’est-ce qui sonne juste, là, maintenant ?” — et faire confiance à ce petit fil intérieur, même s’il tremble.
Le passé frappe, mais c’est toi qui décides si tu ouvres
Pluton rétrograde ne vient pas avec des réponses toutes faites. Il vient avec des clés. À nous de voir si on veut ouvrir la porte ou la garder verrouillée derrière nos habitudes rassurantes.
Le passé peut toquer fort — avec des visages connus, des douleurs anciennes, des idéaux usés. Mais la vraie question, c’est : que vas-tu en faire cette fois ? Le repousser une fois de plus ou l’inviter à table, pour le regarder en face ?
Tu n’es pas obligé de tout régler maintenant. Mais tu peux, déjà, choisir de ne plus fuir. Parce qu’au fond, cette rétrogradation n’est pas là pour te faire régresser. Elle est là pour que tu avances autrement : plus aligné·e, plus libre, plus toi. Et ça, c’est déjà une révolution.