
Eva Cardini alerte sur les dérives de la voyance moderne
Dans un secteur saturé de promesses faciles, de marketing agressif et d’illusions bien emballées, Eva Cardini prend la parole. Forte de plus de trente-cinq ans de pratique, elle dresse un constat lucide sur l’état de la voyance en 2025 — et rappelle, sans détour, ce que signifie vraiment « voir ».
Eva Cardini, pourquoi avoir choisi aujourd’hui de prendre la parole sur les dérives de la voyance moderne ?
Eva Cardini :
Chaque jour, je vois des gens arriver en détresse.
Pas parce qu’ils doutent de leur chemin — ça, c’est humain — mais parce qu’ils ont été trompés.
Promesses de retour d’affection en 24 heures, menaces déguisées si l’on ne rappelle pas, soi-disant « mauvais sorts » qu’il faudrait lever contre des sommes démentielles…
Tout cela existe. Et cela existe de plus en plus, porté par la vitesse du numérique, par la froideur des robots, par la facilité avec laquelle on crée un « site de voyance » en quelques heures.
Alors oui, il faut parler. Non pas pour se battre contre tout ce qui est faux : je n’ai pas cette prétention, ni ce besoin.
Mais pour redonner aux âmes sincères la capacité de discerner.
La vraie voyance ne vous enferme pas. Elle ne vous fait pas peur. Elle ne vous attache pas par des promesses.
>Elle vous éclaire, elle vous élève, même quand la vérité est difficile.
Après plus de trente-cinq ans dans ce métier, je sais ce que je porte.
Je n’ai pas à me justifier.
Mais j’ai la responsabilité, aujourd’hui, de dire ce qui doit être dit :
La voyance est un art noble. Et dans un monde où tout se vend, il faut parfois un peu de courage pour ne pas vendre son âme.
Entre les marchands de rêves, les robots, et l’agressivité marketing, où en est vraiment la voyance en 2025 ?
Eva Cardini :
Aujourd’hui, la voyance est devenue un terrain glissant.
On vend des prédictions comme on vendrait des chaussures : quelques clics, une publicité bien placée, et voilà qu’on promet l’amour, la réussite, ou la guérison instantanée.
Il suffit d’une recherche rapide sur Internet pour comprendre que l’offre a explosé : des centaines de sites, des milliers de profils, tous plus séduisants les uns que les autres en apparence.
Mais derrière ces vitrines, que trouve-t-on vraiment ?
Beaucoup d’automatisation, beaucoup de discours standardisés, et trop souvent, une absence totale de lien humain.
Depuis quelques années, l’intelligence artificielle est venue amplifier ce phénomène.
Il existe désormais des générateurs capables de produire en quelques secondes des calculs numérologiques, d’additionner des dates de naissance, d’extraire un chemin de vie ou de donner quelques interprétations standards.
Oui, bien sûr, l’IA sait additionner rapidement.
Elle peut calculer un chemin de vie, un nombre d’expression, ou identifier des nombres manquants dans une grille d’inclusion.
Mais cela reste un travail mécanique.
Un vrai thème numérologique ne se limite pas à des additions.
Un thème vivant, c’est croiser un chemin de vie avec les dettes karmiques, les nombres manquants, l’élan spirituel, le nombre d’hérédité, le chemin d’épanouissement, et sentir comment toutes ces vibrations s’entrelacent dans une existence humaine.
C’est percevoir, derrière les chiffres, l’histoire cachée, les leçons profondes, les résonances invisibles que le calcul brut ne peut pas montrer.
C’est comprendre que deux personnes ayant le même chemin de vie ne vivront jamais leur parcours de la même manière, parce que chaque thème est une symphonie unique.
L’intelligence artificielle ne peut pas interpréter cela.
Elle peut faire des opérations.
Elle ne peut pas entendre l’âme derrière les nombres.
Alors oui, l’IA peut être un outil.
Elle peut offrir une première approche ludique, donner quelques pistes générales à quelqu’un qui cherche une direction.
Mais elle ne remplacera jamais la qualité d’une lecture faite avec le cœur, avec l’âme, avec l’expérience.
Le vrai danger n’est pas dans la technologie elle-même.
Le danger est dans la manière dont on l’utilise pour standardiser, vider de leur sens les démarches spirituelles profondes.
Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’arnaques, de manipulations émotionnelles, de fausses promesses.
Il est devenu indispensable pour chacun de retrouver son propre discernement.
Ne pas croire tout ce qui est bien présenté.
Ne pas confondre vitesse et profondeur.
Je n’ai pas de guerre à mener contre l’innovation.
Mais je défends la liberté intérieure : celle de garder son esprit critique, celle de sentir quand on est face à une vraie rencontre, ou face à un simple programme sans âme.
La voyance n’est pas un algorithme.
La voyance est une rencontre.
Et ce lien-là, aucune machine, aucune publicité, aucun faux prophète du web ne pourra jamais le remplacer.
Pensez-vous que l’intelligence artificielle finira par tuer la véritable connexion spirituelle ?
Eva Cardini :
Non. L’intelligence artificielle ne tuera pas la connexion spirituelle.
Mais elle tuera peut-être quelque chose d’encore plus fragile : le désir de chercher cette connexion.
Je ne crois pas que l’âme humaine puisse être effacée par des machines.
Mais je crois que l’âme peut être anesthésiée.
Et c’est cela, aujourd’hui, que je vois à l’œuvre : une anesthésie lente, une atrophie du discernement, une perte du goût de l’effort intérieur.
Quand j’ai commencé à exercer il y a plus de trente ans, ceux qui venaient consulter étaient en quête.
Ils savaient que trouver des réponses demandait du cheminement, du travail intérieur, parfois même du courage.
Aujourd’hui, on veut une réponse immédiate.
On veut un avenir en prêt-à-porter, livré en dix minutes.
Et plus on vendra aux gens des solutions instantanées fabriquées par des algorithmes, plus ils oublieront qu’une vraie réponse ne se trouve pas : elle se mérite.
L’intelligence artificielle peut bien produire des milliers de prédictions, des millions de tirages automatiques, des kilomètres de mots.
Elle peut séduire par sa rapidité, par sa précision arithmétique.
Mais elle ne pourra jamais forcer quelqu’un à écouter son propre silence intérieur.
La question n’est donc pas : « Est-ce que l’IA tue la voyance ? »
La vraie question est : « Est-ce que nous aurons encore le courage, dans quelques années, de chercher autre chose que des réponses faciles ? »
Je n’ai pas peur des machines.
J’ai peur que nous, humains, nous cédions à la facilité au point de ne plus savoir sentir ce qui est vrai.
Et c’est pour cela que je continue, encore et toujours, à pratiquer une voyance exigeante, lente parfois, silencieuse souvent, mais vivante.
Parce que la vie intérieure ne se programme pas.
Vous dites souvent que la voyance n’est pas faite pour rassurer, mais pour éveiller. Que voulez-vous dire par là ?
Eva Cardini :
La voyance véritable n’est pas un refuge.
Elle n’est pas là pour flatter, pour rassurer à tout prix, ou pour entretenir des illusions confortables.
Quand quelqu’un vient à moi, je ne me demande pas ce qu’il veut entendre.
Je me demande ce que son âme a besoin d’entendre pour avancer.
Beaucoup de gens imaginent la voyance comme une médecine douce pour calmer les angoisses.
Mais la voyance, quand elle est pratiquée avec intégrité, est un miroir.
Et un miroir ne montre pas seulement ce qui est agréable à voir.
Dire à quelqu’un qu’il va retrouver son amour perdu quand tout en lui crie qu’il doit tourner la page, ce n’est pas rendre service.
Dire à quelqu’un qu’il réussira dans un projet voué à l’échec, juste pour lui faire plaisir, c’est l’envoyer dans un mur en lui tenant la main.
Je crois que le rôle d’un voyant n’est pas d’arranger la réalité pour la rendre plus digeste.
C’est d’annoncer ce qui est, et de montrer où résident les véritables choix, les véritables forces.
Pas pour enfermer quelqu’un dans un destin immuable, mais pour lui redonner sa souveraineté.
On peut sortir d’une consultation de voyance en étant secoué.
Ce n’est pas grave. C’est même souvent nécessaire.
Ce qui compte, c’est qu’on en sorte plus conscient, plus vivant, plus lucide.
Mon métier n’est pas de vendre des rêves en promotion.
Mon métier est d’éclairer un chemin — même s’il traverse parfois l’ombre — pour que celui qui le suit devienne maître de sa route.
La voyance n’est pas là pour vous dire que tout ira bien.
Elle est là pour vous donner les armes pour traverser ce qui vient, en conscience.
La peur est aujourd’hui un argument de vente dans la voyance moderne. Que ressentez-vous face à cela ?
Eva Cardini :
Quand j’ai commencé ce métier, la peur n’était pas un argument de vente.
Elle était parfois présente dans les questionnements des gens — évidemment — mais elle n’était jamais instrumentalisée comme un levier commercial.
Aujourd’hui, c’est devenu un réflexe.
On brandit la peur comme une clé universelle : peur de perdre l’amour, peur de rater sa destinée, peur d’être sous l’influence d’un « mauvais sort ».
À force de jouer avec ces émotions brutes, certains ont transformé la voyance en une sorte de marché de la panique.
Mais je ne participe pas à cette dérive.
Je n’ai jamais eu besoin d’agiter des menaces pour être écoutée.
Je crois que quand un voyant commence à nourrir la peur au lieu d’éclairer le chemin, il cesse d’être un guide.
Il devient un marchand.
Ce système existe, je le vois.
Je le vois quand des consultants arrivent, épuisés, enchaînés par des promesses de délivrances qu’on leur vend consultation après consultation.
Je le vois dans cette manière insidieuse de faire croire que la solution n’est jamais en eux, mais toujours à l’extérieur, payable, renouvelable.
La peur est un piège rentable, je ne suis pas naïve.
Elle garantit des appels répétés, elle nourrit l’urgence, elle sécurise le chiffre d’affaires.
Mais elle détruit ce pour quoi je pratique la voyance :
Redonner aux gens la capacité de sentir, de choisir, de se libérer.
Je ne nourris pas la peur.
Je travaille avec ce qui est.
Et parfois, oui, ce qui est peut être difficile, peut être douloureux.
Mais jamais je n’utiliserai la fragilité d’une personne pour lui vendre des solutions rapides.
La peur, dans une consultation, doit être traversée, pas exploitée.
Je ne vends pas la sortie de secours.
Je tends une lampe, une vraie, pas un leurre.
C’est toute la différence.
Peut-on encore trouver de vrais maîtres spirituels dans un monde aussi marchandisé ?
Eva Cardini :
Un vrai maître aujourd’hui, c’est d’abord un vrai praticien.
Un voyant qui a traversé la matière, les années, les épreuves.
Un médium qui sait capter sans travestir.
Un numérologue qui interprète bien au-delà des simples calculs automatiques.
Pas un « coach de l’âme » auto-proclamé en six mois.
Pas un « enseignant spirituel » sorti d’un stage du week-end.
Aujourd’hui, il faut beaucoup de discernement pour distinguer ceux qui pratiquent vraiment de ceux qui se contentent d’aligner des mots séduisants.
Le vrai savoir dans les arts divinatoires ne s’apprend pas dans un ebook, ni dans une formation express.
C’est un chemin d’années. De doutes. De fidélité au métier.
Je le vois chaque jour :
Des « experts » surgissent par centaines, souvent adossés à des publicités agressives, des promesses flamboyantes.
Mais beaucoup disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus.
Dans ce monde saturé, il ne faut pas se fier à la seule visibilité.
Être présent en ligne, publier, communiquer sur son travail n’est pas en soi une faute.
Moi-même, je prends la parole. Je donne à voir ce que je fais.
Le vrai signe distinctif, ce n’est pas d’être visible ou discret :
C’est la capacité à durer.
• Temps de communication limité
• Peut impliquer un temps d'attente si l'expert est déjà en ligne
• Minutes de communication prélevées sur facture téléphonique
Les vrais praticiens sont ceux qui, année après année, consultation après consultation, maintiennent leur exigence, leur sérieux, leur capacité à éclairer sans travestir.
La vraie différence se fait avec le temps.
L’imposture finit toujours par s’effondrer d’elle-même.
Seuls restent ceux qui ont bâti leur chemin sur le respect du métier et sur la fidélité à l’authenticité.
Et ceux qui cherchent vraiment savent reconnaître cette solidité.
Elle ne s’affiche pas toujours en vitrine.
Mais elle se sent. Elle se vit.
Que répondez-vous à ceux qui disent que la voyance est « un marché comme un autre » ?
Eva Cardini :
Je comprends qu’on puisse dire que la voyance est un marché.
Mais le problème, c’est que dès qu’on utilise ce mot, on change complètement le regard qu’on porte sur ce que je fais.
Quand vous dites « marché », vous dites « offre », « demande », « stratégie ».
Vous pensez « produit », « client », « conversion ».
Et dans cette logique-là, on se retrouve à évaluer un voyant comme on évaluerait un prestataire de service : packaging, rapidité, promesse, résultat.
Mais moi, je ne travaille pas sur un produit.
>Je travaille sur l’humain.
Je travaille sur l’indécis, l’invisible, le fragile.
Je travaille avec ce que la personne elle-même ne comprend pas toujours de sa propre vie.
Alors oui, je facture mon temps.
Oui, je vis de ce métier.
Mais je ne vends pas de rêve en kit.
Je ne vends pas une solution standardisée que je pourrais copier-coller d’une consultation à l’autre.
Ce que je vends, c’est une implication.
Une lecture singulière.
Un effort de justesse.
Le vrai danger de l’idée de “marché”, c’est qu’elle pousse à lisser tout ce qui dépasse.
À rendre les choses consommables.
À vouloir que la voyance soit claire, rapide, rassurante, rentable.
Mais ce n’est pas sa nature.
La vraie voyance ne suit pas les codes du marché.
Elle suit les codes de l’âme.
Et ces codes-là ne sont ni linéaires, ni prévisibles, ni confortables.
Ce qui me dérange, ce ne sont pas les voyants qui vivent de leur métier.
Ce sont ceux qui, pour mieux vendre, ont vidé la voyance de tout ce qu’elle a de complexe, de dérangeant, de profond.
Ils ont gardé le décor.
Et ils ont enlevé le poids.
Aujourd’hui, on peut avoir 100 000 abonnés et aucune capacité à capter ce qui se joue réellement chez quelqu’un.
On peut dépenser 10 000 € en pub et ne pas être capable de voir au-delà d’une question posée.
Ils ont gardé l’apparence, mais ils ont enlevé la profondeur.
Alors non, je ne nie pas que ce soit un marché.
Mais j’aimerais qu’on se rappelle que ce marché touche à quelque chose de plus sensible, plus intime, plus sérieux que ce qu’on croit.
Et qu’un voyant, un vrai, ça ne se mesure pas au nombre de likes ni à la vitesse d’exécution.
Ça se mesure à ce qu’il ose voir.
Et à ce qu’il ose dire.
Beaucoup de praticiens investissent des sommes colossales pour exister sur le marché de la voyance. Que pensez-vous de cette logique ?
Eva Cardini :
Aujourd’hui, certains voient la voyance comme un business à développer.
Et ils investissent énormément : des milliers, parfois des dizaines ou des centaines de milliers d’euros en communication, en présence numérique, en contenu automatisé.
Mais une fois qu’un tel système est lancé, il faut que ça tourne.
Il faut amortir les investissements, rentabiliser les outils.
Et à un moment, ça ne passe plus par l’écoute, ni par la sincérité.
Ça passe par le volume.
Et pour faire du volume dans la voyance, il faut déclencher de l’émotion rapide.
Et l’émotion la plus rentable, c’est la peur.
Alors on fabrique des urgences.
On vous dit que vous êtes sous influence, qu’il faut agir vite, qu’on a une solution unique pour vous.
Et la personne, déjà en souffrance, tombe dans une forme de dépendance.
Mais la voyance n’a jamais été pensée pour ça.
À l’origine, c’était un acte de transmission. Un lien. Une guidance.
On ne parlait pas de tarifs, on remerciait. On donnait ce qu’on pouvait.
Il y avait une forme de respect sacré, même dans la simplicité.
Aujourd’hui, évidemment, on est en 2025.
Tout le monde a besoin de vivre.
Une consultation, c’est du temps, de l’énergie, de la concentration.
Ça a un prix, comme tout travail sérieux.
Mais ce n’est pas un tarif pour « acheter un rêve ».
C’est la reconnaissance d’un échange réel, souvent lourd.
Parce que ce métier est très fatigant — et il faut l’expliquer.
On ne passe pas nos journées à faire des promesses légères.
On porte des ruptures, des morts, des secrets de famille, des violences.
On écoute des gens qui arrivent au bout.
On reçoit de plein fouet la détresse, la culpabilité, les non-dits.
Et tout ça, ça ne s’efface pas après la séance. Ça reste.
Alors non, ce n’est pas un métier que l’on pratique à la chaîne, à la minute.
Ceux qui veulent « faire fortune » avec la voyance y arrivent parfois, oui.
Mais à quel prix ?
Est-ce qu’ils dorment bien ?
Peuvent-ils se regarder dans la glace quand ils ont fait croire à quelqu’un qu’il allait retrouver son ex grâce à un vœu magique à 350 € ?
Est-ce qu’ils savent encore ce que c’est que la justesse ?
Moi, je gagne ma vie.
Je travaille.
J’ai une équipe.
Le Cabinet KLD a une présence en ligne, oui. On communique, on existe. On assume.
Mais je ne suis pas dans la logique du nombre.
Je ne sacrifie jamais le fond pour l’image.
Je n’ai pas construit un empire. J’ai construit une structure sérieuse, où chaque mot qu’on prononce engage quelque chose de vrai.
Et c’est ça que les gens sentent.
Ce n’est pas l’investissement en soi qui est le problème.
C’est ce qu’on cherche à rentabiliser.
Il y a une manière de faire du marketing qui éclaire.
Et une autre qui vend du faux.
Et c’est là que tout se joue.
Mais alors, comment distinguer une visibilité sérieuse d’une visibilité de façade ? Vous-même, vous êtes visible depuis longtemps…
Eva Cardini :
C’est une très bonne question.
Parce qu’effectivement, certains pourraient dire : « Vous aussi, vous êtes visible, vous communiquez, vous avez un cabinet connu… »
Et c’est vrai.
Mais il faut regarder comment ça s’est construit.
Moi, je ne suis pas arrivée en ligne avec un plan marketing et une équipe de stratèges.
Je suis arrivée avec mon travail. Mon nom. Mon exigence.
Et la présence s’est faite naturellement, au fil des années, parce que ce que je faisait tenait debout.
Je n’ai jamais cherché à occuper le terrain.
J’ai cherché à l’honorer.
Le Cabinet KLD, ce n’est pas une opération commerciale.
C’est un lieu que j’ai structuré pour encadrer ce métier, pour travailler proprement, avec des gens sérieux.
Ce n’est pas une vitrine. C’est un socle.
Oui, on communique. Bien sûr.
Mais si le Cabinet KLD est visible, c’est parce qu’il s’est imposé avec le temps.
Pas par le bruit, mais par le sérieux.
Ce cabinet existe parce qu’il s’est entouré, au fil des années, de praticiens solides.Pas n’importe lesquels : des professionnels reconnus, dont plusieurs comptent parmi les meilleurs de France.
Des voyants, des médiums, des numérologues qui connaissent leur métier et qui le tiennent avec rigueur.
La renommée, ça ne se décrète pas.
Ça se gagne.
Et ça tient, non pas sur une promesse, mais sur des retours, du travail bien fait, et une ligne droite maintenue dans le temps.
Bien sûr, il y a d’autres cabinets de qualité.
Heureusement.
Il n’y a pas que des arnaques dans ce domaine.
Mais je crois que ceux qui tiennent debout aujourd’hui, ce sont ceux qui ont mis leur énergie dans le fond, pas seulement dans la façade ; Et c’est ça que les gens sentent.
Et les autres cabinets sérieux présents aujourd’hui, est-ce que vous les voyez comme une concurrence directe ?
Eva Cardini :
Non, je ne considère pas les autres cabinets sérieux comme de la concurrence.
Et heureusement qu’il existe d’autres praticiens compétents.
Je ne suis pas seule.
Je n’ai jamais cherché à me placer au-dessus des autres.
Je n’ai jamais prétendu être “la” référence unique dans ce métier.
Et je pense sincèrement que c’est une bonne chose qu’il y ait d’autres lieux, d’autres voix, d’autres regards sérieux dans la voyance.
Nous sommes plusieurs à essayer de tenir une ligne droite, chacun avec nos outils, nos tempéraments, nos expériences.
Et c’est très bien ainsi.
Je n’ai jamais abordé mon métier comme une compétition.
Pour moi, la voyance n’a rien à voir avec des parts de marché.
Ce n’est pas une course au chiffre, ni au prestige.
Je gagne ma vie, bien sûr.
Mais l’argent n’a jamais été ma motivation première.
Je ne me suis jamais réveillée un matin en me disant : “Je veux être la voyante la plus riche” ou “Je veux dominer ce marché.”
Depuis le début, ce qui m’anime, c’est de pouvoir exercer ce métier de manière propre.
De pouvoir aider, sans me perdre dans des logiques commerciales absurdes.
De pouvoir tenir un cap, malgré la facilité des raccourcis qui pullulent autour.
Je n’ai jamais été obsédée par la notoriété, ni par le nombre de consultations.
Je préfère mille fois garder une structure à taille humaine, fidèle à ses principes, plutôt que de courir après des chiffres et d’y perdre mon âme.
Alors non, les autres cabinets sérieux ne sont pas des adversaires pour moi.
Ils sont des compagnons de route, d’une certaine façon.
Nous ne faisons pas tous la même chose, nous n’avons pas tous la même approche, mais nous participons, chacun à notre manière, à maintenir un peu de vérité et d’exigence dans un monde où tout pousse à la facilité.
Et pour moi, c’est ça qui compte.