
Le chiffre choc : 1 544 000 € refusés en dix ans
J’ai refusé 1 544 000 € de rituels. Ce n’est pas une phrase pour choquer : c’est une réalité mesurée sur dix ans, de 2015 à 2025.
Entre 2015 et 2025, j’ai recensé exactement 386 demandes de rituels payants.
Certaines arrivaient par mail, d’autres en message privé, d’autres encore à la fin d’une séance, quand la voix se brise et que la personne, à bout, demande : “Combien ça coûterait pour qu’il revienne ?”
Le mail de 2 h 13
Je m’en souviens parfaitement. C’était un mardi, 2 h 13 du matin.
« Je vends ma voiture s’il faut, faites-le revenir. »
Montant proposé : 4 000 euros.
J’ai répondu non.
Ce soir-là, j’ai compris que la détresse a un prix. Et qu’il monte chaque année. Puis j’ai noté la demande, sur un cahier comme toutes les autres par la suite. Depuis 2015, je consigne systématiquement chaque proposition de “rituel” :
La moyenne de ces propositions tourne autour de 4 000 euros, un montant qu’on retrouve souvent dans les échanges entre “praticiens” et clients désespérés.
J’ai donc fait le calcul : 386 demandes × 4 000 euros = 1 544 000 euros.
C’est la somme que j’ai refusée : une somme que j’aurais pu encaisser en disant “oui”. Mais à partir du moment où l’on monnaye une promesse, on n’exerce plus un métier : on exploite une faiblesse…
Et pourtant, cette faiblesse est exploitée chaque jour. Sur certaine plateformes, dans des cabinets, sur TikTok. Des promesses de retour amoureux en 24 h, des “travaux” garantis. Tout un marché de la douleur, à ciel ouvert. D’ailleurs pour en revenir a tiktok nous avons publier une enquête sur toutes les dérives des lives de voyance.
Voici un extrait de mes notes :

Le cadre légal, clairement
La voyance est autorisée en France, mais encadrée.
Les promesses de résultat contre paiement peuvent relever d’une pratique commerciale trompeuse ou d’un abus de faiblesse, selon les cas.
Mon refus des rituels n’est pas une question d’interdiction : c’est une question de conscience. Même si c’était permis, je ne le ferais pas.
Parce qu’à partir du moment où l’on fait payer l’illusion, on sort du métier
Ce que les gens demandent vraiment
Presque tous les messages commencent de la même façon :
“Bonsoir Eva, je crois beaucoup en vous.”
“On m’a parlé de vous, j’aimerais que vous fassiez quelque chose.”
Puis, vient la phrase clé :
“Est-ce que vous faites des rituels ?”
Note : une sollicitation de rituel est une demande explicite d’intervention payante visant un résultat surnaturel (retour affectif, ouverture de chemin, protection, etc.).
Ce mot agit comme une faille. Derrière lui se cache l’idée d’une intervention invisible, d’un pouvoir qu’on pourrait acheter. Et c’est exactement ce que je refuse : la confusion entre aide et emprise.
Je reçois plusieurs messages de ce type. Certains sont directs : “Combien pour le faire revenir ?” D’autres sont plus discrets : “Est-ce qu’on peut influencer ses énergies ?”
Mais la demande est la même : reprendre le contrôle sur une situation qu’on ne maîtrise plus. Et c’est précisément là que commence ma responsabilité.
Quand quelqu’un me propose 2 000, 3 000 ou 6 500 euros pour un “travail”, je ne raccroche pas. J’explique.
J’explique pourquoi ces prestations n’ont aucun fondement concret, pourquoi elles entretiennent la dépendance, et pourquoi elles finissent presque toujours par aggraver la souffrance
Exemple de message typique :
“Je suis prête à payer ce qu’il faut pour qu’il revienne avant la fin du mois.”
Ma réponse : “Je comprends votre douleur, mais personne ne peut forcer une relation à renaître. Ce que je peux faire, c’est vous aider à comprendre ce qui bloque et à reconstruire différemment.”
Souvent, la personne me répond : “C’est la première fois qu’une voyante me dit non.”
Et c’est précisément ce que je veux changer.
Refuser, ce n’est pas rejeter : c’est replacer la personne dans la réalité. C’est lui redonner du discernement. Dire non à une illusion, c’est lui rendre sa liberté de penser.
C’est la philosophie du Cabinet KLD : accompagner sans attacher.
Derrière chaque “travail rapide” accepté, il y a souvent un engrenage :
un virement, puis un deuxième, puis la honte.
• Temps de communication limité
• Peut impliquer un temps d'attente si l'expert est déjà en ligne
• Minutes de communication prélevées sur facture téléphonique
J’ai vu des clients revenir ruinés, persuadés d’avoir “mal cru”.
Ici malheureusement ce n’est plus de la voyance : c’est de la dépendance tarifée.
Mes tarifs, noir sur blanc
Parler d’argent dans la voyance dérange encore. On préfère évoquer les dons, l’intuition, le “ressenti”. Mais la transparence commence par là : savoir ce que l’on paie, pourquoi, et à quelle juste mesure.
Chez KLD, les tarifs sont publics, simples et identiques pour tout le monde.
Aucun supplément “énergétique”, aucun “forfait spirituel”.
Je veux que chaque consultation soit un échange clair, mesurable, sans flou ni promesse.
| Type de consultation | Durée moyenne | Tarif appliqué | Objectif |
| Audiotel | 10 à 30 min | 0,45 € / min (4,50 à 13,50 €) | Répondre à une question courte, immédiate |
| Voyance privée | 10 à 30 min | 15 € les 10 premières min, puis 3,90 € / min | Analyse complète, accompagnement personnalisé |
Exemple : une consultation privée de 20 minutes = 54 € (15 € + 10 × 3,90 €).
La durée moyenne d’une séance est de vingt minutes. C’est le temps qu’il faut pour écouter sans précipitation dire les choses sans détour et ne pas nourrir l’angoisse. Je n’ai jamais pratiqué de “packs illimités”, d’abonnements ou de rituels additionnels. Ces formats créent une dépendance financière que je refuse.
- Chez KLD, on fait : voyance utile, écoute réelle, tarifs publics, réponses honnêtes (même pour dire non).
- Chez KLD, on ne fait pas : rituels payants, packs, manipulations émotionnelles, séances répétées sans but précis.
Nos tarifs sont publics et stables depuis plusieurs années. Aucune vente additionnelle.
Une consultation = un échange clair et clôturé.
Mon code éthique : mes règles, mes garde-fous
La voyance est un métier sans cadre légal précis. C’est à la fois sa force et son piège. Cette liberté totale, certains l’utilisent pour accompagner, d’autres pour exploiter. Dès mes débuts, j’ai compris que si je voulais durer, il fallait poser des limites claires. C’est ainsi qu’est né le code éthique KLD, rédigé en 2015.
Il contient cinq règles simples. Cinq garde-fous.
1. Aucun rituel payant
C’est la base. Aucune transaction autour d’une promesse de résultat surnaturel. Je peux analyser, expliquer, décrypter. Mais je ne peux pas agir à la place de la vie. Les rituels, sous toutes leurs formes créent une illusion de maîtrise qui ne profite à personne.
2. Aucune promesse de résultat
Une consultation, c’est une lecture, pas une garantie. Je dis ce que je perçois, ce qui se dessine et ce qui est possible jamais ce qui est certain. Je préfère une vérité inconfortable à une illusion apaisante.
C’est une règle simple, mais elle change tout : elle protège les clients et elle protège aussi la crédibilité du métier.
3. Aucune exploitation émotionnelle
La fragilité des gens est ce qui nourrit le pire du marché.
J’ai vu des pratiques où l’on entretient volontairement la peur, où l’on fait croire qu’un “travail” doit être poursuivi pour éviter un malheur. C’est inacceptable !
Chez KLD, un état de détresse n’est jamais une opportunité. C’est un signal d’alerte.
Quand je sens qu’une personne n’est plus en état d’entendre une analyse, je préfère interrompre la séance plutôt que de profiter de sa confusion.
4. Aucune dépendance créée
Mon rôle n’est pas de rendre quelqu’un accro à ma voix ou à mes cartes.
Une voyance utile, c’est une voyance qui rend autonome.
J’encourage mes clients à noter ce que je leur dis, à confronter mes paroles à la réalité avant de revenir.
5. Aucune consultation inutile
C’est peut-être la règle la plus exigeante. Si je sens que la personne vient chercher une validation plutôt qu’une réponse, je le dis. Si rien ne bouge, si la question n’a plus de sens, j’interromps la séance. Parce que continuer à parler quand on n’a plus rien à dire, c’est déjà mentir.
Les chiffres internes : tout montrer, rien cacher
Je crois profondément qu’on ne peut pas réclamer la confiance sans offrir la transparence.
C’est pourquoi, depuis plusieurs années, j’ai choisi de rendre publics les chiffres clés de mon activité. Non pas pour prouver que tout va bien, mais pour montrer qu’un modèle éthique peut être économiquement sain. Dans un secteur où beaucoup préfèrent le mystère aux données, j’ai choisi la voie inverse : les chiffres, les vrais.
Entre 2015 et 2025, le cabinet KLD Voyance a connu une croissance constante.
Une progression obtenue sans publicité agressive, sans affiliation, sans achat d’audience.
Seulement avec du travail, de la régularité et des résultats tangibles.
| Indicateur | Valeur (2015–2025) | Interprétation |
| Sollicitations de rituels refusées | 386 | Un refus assumé à chaque tentative d’abus |
| Montant total refusé | 1 544 000 € | Une éthique valorisée avant la rentabilité |
| Litiges clients | 1 % | Un taux exceptionnellement bas dans le secteur |
| Délai moyen de résolution | Moins de 24 h | Réactivité totale et écoute directe |
| Satisfaction moyenne | 4,6 / 5 (avis vérifiés) | La confiance, ça se mesure aussi |
| Taux de retour clients | 72 % | Fidélité fondée sur la clarté, pas la dépendance |
Ces chiffres, je les connais par cœur parce qu’ils sont ma meilleure preuve.
Ils disent tout : la rigueur, la constance, la relation de confiance qui s’installe avec les clients.
Ils montrent qu’un cabinet peut prospérer sans recourir à la manipulation, ni à la peur, ni à la promesse de l’impossible.
Les litiges, inévitables dans toute activité humaine, concernent environ 1 % des cas.
Ils proviennent la plupart du temps d’une incompréhension : un mot mal interprété, une attente irréaliste, une lecture difficile à entendre.
Chaque fois, la réponse est la même : on en parle, on explique. Aucun dossier n’a jamais nécessité d’intervention juridique.
Moi, je n’ai rien à cacher. Et je crois que c’est précisément ce qui explique pourquoi KLD fonctionne encore après dix ans : quand la confiance se construit sur des preuves, elle devient indestructible.
Pourquoi je dors mieux
Refuser un million et demi d’euros, sur le papier, paraît insensé. Mais dans la réalité, c’est probablement la meilleure décision que j’ai prise. Chaque fois que j’ai dit non à une proposition de rituel, j’ai préservé quelque chose de plus précieux qu’un revenu : mon intégrité.
Au début, ce n’était pas simple. Quand on débute, chaque appel compte, chaque client semble essentiel. Refuser, c’est risquer de perdre. Mais j’ai appris que ce qu’on perd en argent, on le regagne en crédibilité. Et dans ce métier, la crédibilité vaut plus que tout.
Chaque fois que je vois un message commencer par “je suis prête à payer ce qu’il faut”, je me rappelle que c’est précisément pour éviter ces dérives que j’ai créé KLD.
Mon rôle n’est pas de profiter du désespoir, mais d’en protéger les gens.
Je ne suis pas là pour entretenir la peur ou la dépendance, mais pour redonner de la lucidité.
On me demande souvent si je ne suis pas frustrée de refuser autant d’argent.
La réponse est non. J’ai gagné autre chose : le droit de me regarder dans un miroir sans baisser les yeux. La satisfaction de savoir que mes clients reviennent pour la qualité de mon travail, pas pour une illusion que je leur aurais vendue.
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