Litha : le solstice d’été que les sorcières aiment brûlant (et pourquoi vous allez peut-être l’adorer aussi)

Vous pensiez que le solstice d’été, c’était juste l’occasion de dire « ouf, les jours sont enfin longs » en sirotant un cocktail bien frais en terrasse ? Oui, mais pas que. Le 21 juin, c’est aussi Litha : un sabbat ancestral que les sorcières (les vraies, les modernes, les intuitives, les curieuses) célèbrent pour rendre hommage à la lumière… et réveiller leur feu intérieur.

Alors, non, pas besoin de cercle de pierres, de crapaud séché ni de chants en latin sous la lune. Juste un peu de curiosité, l’envie de ralentir, et peut-être une bougie ou deux. Prêt à découvrir ce que cette fête solaire a à vous dire ? Attention : c’est bien plus puissant qu’une simple date sur un calendrier.

Petit rappel : c’est quoi, Litha ?

Litha, c’est le nom donné au solstice d’été dans les traditions païennes européennes. Et dans la roue de l’année (une sorte d’agenda sacré à huit temps forts), c’est le moment où la lumière culmine. Le Soleil est à son zénith, la nature est à son maximum d’abondance, et tout, absolument tout semble vibrant de vie.

Mais Litha, ce n’est pas juste une célébration champêtre où l’on remercie les fraises de pousser. C’est une pause sacrée. Un seuil. Une invitation à honorer ce qui brille, en dehors comme en dedans. Et aussi, petite subtilité, à se souvenir que cette apogée est aussi le début du basculement : à partir de là, les jours vont peu à peu raccourcir. Comme une respiration de l’univers.

Un feu ancien… remis au goût du jour

Il faut imaginer la scène : des feux allumés en haut des collines, des gens qui chantent, dansent, et sautent par-dessus les flammes sans trop se poser de questions sur la sécurité incendie. C’est comme ça qu’on célébrait Litha il y a des siècles, dans toute l’Europe. Chez les Celtes, les peuples germaniques ou nordiques, on marquait le solstice avec du feu. Beaucoup de feu. C’était joyeux, vivant, symbolique. Le feu représentait la lumière du Soleil à son apogée, mais aussi une manière de purifier, de protéger, et de faire des vœux pour les mois à venir. Oui, on jetait carrément des trucs dans les flammes en espérant que ça nettoie les mauvaises énergies. Émotionnellement, c’était assez radical, mais efficace.

Aujourd’hui, on est un peu plus timides avec les bûchers sur les parkings. Mais le principe reste. Allumer une bougie, écrire ce dont on veut se libérer et le brûler (dans un cendrier, hein), c’est une manière de prolonger le geste. On garde l’esprit du feu, mais version salon ou balcon. Parce que le feu de Litha, ce n’est pas qu’une affaire de flammes réelles. C’est aussi ce qui chauffe à l’intérieur. Ce qui donne envie de se dépasser, de créer, de transformer, de repartir plus léger. C’est une fête, oui. Mais c’est aussi une vraie montée d’énergie. Et cette montée-là, on peut la sentir même sans danser autour d’un brasier.

Litha version 2025, c’est surtout une invitation à :

• remercier ce qui est déjà là ;
• faire le point sur ce qui vous nourrit vraiment ;
• et embrasser votre lumière, même si elle vacille parfois.

Des idées pour célébrer sans se prendre la tête

Envie de goûter à Litha chez vous, sans transformer votre salon en sanctuaire druidique ? C’est possible, promis. Il suffit de gestes simples, symboliques, et d’un peu de présence à ce qui vous entoure.

Levez-vous tôt et regardez le soleil se lever.
Oui, même si c’est samedi. C’est une manière douce de commencer la journée avec une vraie intention : accueillir la lumière. Si vous pouvez, sortez aussi au zénith, même cinq minutes, pour vous charger à votre tour. Et terminez la journée en regardant le soleil se coucher, comme un dernier clin d’œil à votre propre énergie.

Allumez une bougie jaune ou orange.
Juste ça. Et pendant qu’elle brûle, posez-vous : qu’est-ce qui vous met en joie en ce moment ? Où avez-vous brillé ces derniers mois, même un peu ?

Écrivez ce que vous avez envie de laisser derrière vous.
Des doutes, des pensées qui tournent en boucle, une peur qui vous freine. Pliez ce papier et brûlez-le en conscience. Pas pour “tout effacer”, mais pour commencer à relâcher.

Préparez un gâteau au miel ou une infusion solaire.
Plantes locales, fruits jaunes, un zeste de citron. Ce n’est pas Instagram qui le demande, c’est votre estomac sacré. Et si vous êtes en groupe, pourquoi pas un petit repas solaire avec des proches ? Fruits d’été, grillades, boisson fraîche, feu symbolique. Litha, c’est aussi le plaisir du partage.

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Recherchez une pierre qui vous parle.
Citrine, cornaline, œil de tigre… ou celle que vous avez sous la main. Nettoyez-la, posez-la au soleil, et laissez-la se gorger de lumière. Vous pourrez la garder avec vous quand les jours raccourciront, comme un petit soleil de poche.

Créez un espace, même minuscule, qui vous parle.
Pas besoin d’un autel officiel. Un coin de table avec quelques fleurs, une bougie, une pierre, une carte tirée, une feuille d’arbre. Un rappel visuel que l’été est là, et que vous êtes, vous aussi, en train de grandir.

Tirez une carte, si vous avez un oracle ou un tarot.
Demandez : “Qu’est-ce que je suis prêt à rayonner ?” Ou “Quel feu est prêt à se réveiller en moi ?” Litha est parfaite pour ça : prendre confiance dans ce qu’on a à offrir.

Et si on n’a pas envie de “faire un rituel” ?

Très honnêtement ? C’est parfaitement ok. On n’est pas obligé de faire quoi que ce soit. Litha, ce n’est pas une case à cocher ni un test de spiritualité. Ce n’est pas réservé à celles et ceux qui collectionnent les pierres ou connaissent par cœur la position de Mercure rétrograde. C’est juste une invitation. Un rappel que la nature, elle, célèbre quand même, que vous soyez de la partie ou pas.

Donc si vous n’avez pas envie d’allumer une bougie, d’écrire des vœux ou de parler au Soleil, ce n’est pas grave. Peut-être que votre manière de vivre Litha, c’est de boire un café dehors sans scroll. De marcher pieds nus, de dire non à ce qui vous pèse. De vous accorder une vraie pause sans agenda, sans bruit. Ce genre de gestes, en apparence anodins, peuvent être des rituels très puissants quand ils sont posés avec conscience.

Et si vraiment vous ne ressentez rien de spécial ce jour-là ? Ce n’est pas un échec. C’est juste que Litha peut aussi se vivre en creux, en silence, en douceur. Ce qui compte, ce n’est pas ce que vous faites, mais comment vous vous sentez. Et si la seule chose que vous retenez, c’est que vous méritez vous aussi de briller un peu plus longtemps, alors vous avez déjà tout compris.

Une lumière qui annonce déjà l’ombre

C’est peut-être le twist le plus poétique de Litha : derrière toute cette lumière, il y a déjà l’annonce du retour de l’ombre. Dès le lendemain du solstice, les jours commencent à raccourcir. Lentement, presque imperceptiblement, mais c’est là. Ce moment de plénitude marque aussi une bascule. Et quelque part, ça rend la lumière encore plus précieuse. Parce qu’on sait qu’elle ne durera pas.

Litha, c’est le rappel que tout est cyclique. Que même au sommet, on commence déjà à redescendre. Mais au lieu de voir ça comme une chute, on peut y voir un souffle. Comme une grande respiration de la nature : elle inspire toute l’énergie possible au solstice, puis expire doucement vers l’automne. C’est une dynamique vivante, naturelle, profondément humaine. On ne peut pas rester en haut tout le temps. Et c’est très bien comme ça.

Alors oui, profitez. Rayonnez. Remplissez-vous de tout ce qui vous fait du bien. Mais sachez aussi lâcher, ralentir, laisser partir ce qui n’a plus besoin d’être là. C’est ça aussi, la sagesse de Litha : savoir que la lumière est précieuse parce qu’elle n’est pas éternelle.

En résumé ? Allumez votre propre soleil

Alors, Litha… une fête païenne ? Un sabbat solaire ? Une excuse pour allumer une bougie et respirer un peu plus lentement ? Oui, tout ça à la fois. Et peut-être même un peu plus.

Ce que vous faites le 21 juin n’a pas besoin d’être spectaculaire. Ce qui compte, c’est l’intention. C’est ce moment où vous levez la tête, réalisez que la lumière est partout, et que vous aussi, vous avez le droit de prendre votre place sous le soleil. Pas forcément pour changer le monde. Juste pour vous rappeler que vous en faites partie. Et que c’est déjà pas mal.

Alors célébrez. Ou pas. Faites simple, faites grand, faites doux. Mais si vous pouvez, ce jour-là, prenez juste une seconde pour vous demander : qu’est-ce qui, en moi, est prêt à rayonner ?

La réponse est peut-être plus lumineuse que vous ne l’imaginez. 😉